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Je pensais ne presque pas avoir d’attaches. Je pensais pouvoir partir, tout quitter. Et oublier. Recommencer peut-être. Changer de décors. Et m’éloigner encore. De lui et de cette ville trop pleine de souvenirs. Mais le « presque » il a un peu trop de poids dans cette histoire. Parce que une fois loin. Une nouvelle langue, des nouveaux gens, une nouvelle ville. Tout. De nouveau. Naïve. Et ben quand je cesse de m’agiter et de m’étourdir. Je me raccroche. A ce « presque ». A ces gens qui me manquent. Vas y dis-le.
Mon nouveau coloc’ me racontait qu’il allait couci-couça, parce que finalement, c’était peut-être pas une si bonne idée d’avoir quitté sa ville pour ici, parce que sa copine, ses potes … etc. Je répondais oui-oui sans réfléchir. Je voulais surtout qu’il arrête de mettre des mots sur ce que j’avais dans la tête. J’ai recommencé à mal dormir. Et à avoir envie de m’anesthésier la pensée. Il faut que je trouve le courage de tout reconstruire ici. Je pensais que ce serait plus facile d’oublier, de tourner la page.
Il a suffit d’un SMS, d’un ridicule petit SMS. Qui signifiait qu’il pensait encore à moi et qu’il avait envie de me voir. Pour le reste je ne sais pas. Mais ça a suffit à me refaire le défilé des souvenirs. A avoir mal au ventre. Envie de pleurer et envie de rire. Je fais quoi ? Je prends l’avion ? On est condamnés à se louper éternellement ?
Hey, quelqu’un ? Prends ma main. Emmène-moi. Raconte-moi ce que tu veux. Je veux du différent. Radicalement. Je veux plus rechercher le même - inconsciemment - toi par petits morceaux. Ca ne devient plus possible là. Je m’étouffe toute seule, ou presque. Fais-moi rêver. Change le film qui tourne en boucle dans ma tête. Ou à défaut. Fais diversion quelques instants.
Commentaires :
Je ne suis pas dans le même pays que dans lequel tu t'apprêtes à partir ;) Mais l'histoire est peut être encore un peu la même. [Tu m'excuseras hein, je veux juste pouvoir rester encore ici, alors je ne donne pas trop d'infos, c'est peut-être stupide, mais je ne veux pas être reconnue par les gens que je connais]
C'était juste un petit creux. Un petit creux de moral qui a fait surface. Je pense que globalement l'expérience est formidable. Mais comme d'habitude, il y a toujours un "presque", un truc qui fait que ça accroche un peu et que tu crois que tout s'écroule par instant. Que t'as pas fait les bons choix au bons moments surtout.
Sinon, c'est un peu une voiture à fond sur l'autoroute. Et toi tu passes la tête par la fenêtre grande ouverte. Le temps file à une vitesse incroyable. Des rencontres, des découvertes, des trucs super chouettes en permanence. Des sourires, des rires et des fous rires. Du bon temps. Dont on est nostalgique après. Aucun doute là-dessus.
Je ne sais pas si c'est la meilleure solution, peut-être celle qui semble la plus simple, qui semble.
Oh, en fait ce que j'ai dit à Envole-moi va aussi pour toi ! Fonce.
Evidemment, c'est la solution la plus simple. Mais je ne pense pas la regretter plus tard. (Même si parfois ...). On y gagne beaucoup. Différemment bien sûr. Mais on y gagne.
Re:
J'espère juste que ma fac ne se débloquera pas trop tard et qu'il sera encore temps de partir. :)